Par : Edouard Karbouche
Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes du célèbre Charles Baudelaire.
La première publication du livre a été organisée en cinq thématiques distinctes :
* Spleen et Idéal
* Les Fleurs du Mal
* Révolte
* Le Vin
* La Mort
La préface du volume, blasphématoire, définit parfaitement la tonalité générale de ce qui va suivre:
« Si le viol, le poison, le poignard, l’incendie,
N’ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins.
Le canevas banal de nos piteux destins,
C’est que notre âme, hélas ! n’est pas assez hardie »
La préface se termine par ceci :
« C’est l’ennui ! – l’oeil chargé d’un pleur involontaire
Il rêve d’echafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
Hypocrite lecteur,-mon semblable- mon frère ! »
«L’Ennui»… Baudelaire y voit une sorte de dépression écœurante, elle devient la pire des misères.
L’auteur et l’éditeur ont été poursuivis sous le régime du Second Empire pour outrage aux bonnes mœurs (« une insulte à la décence publique »). En conséquence de cette poursuite, Baudelaire a reçu une amende de 300 francs. Six poèmes ont été supprimées et l’interdiction de leurs publications n’est levé qu’en 1949. Ces poèmes sont : Lesbos, Femmes damnées, Le Léthé, A celle qui est trop gaie, Les Bijoux, et Les Métamorphoses du vampire.
Une deuxième édition a été publiée en 1861 qui a ajouté 32 nouveaux poèmes, enlevé les fameux poèmes interdits et a également ajouté une nouvelle section intitulée « Tableaux Parisiens ».
A la lecture de « Le Cygne » des Fleurs du mal, Victor Hugo a annoncé que Baudelaire avait crée « un nouveau frisson » dans la littérature. (Ce poême lui est dédié…)
Une troisième édition posthume avec une préface de Théophile Gautier, ainsi que 14 poèmes inédits a été publiée en 1868.